CO-059

A. Vaczlavik*a (Dr), L. Bouysb (Dr), E. Letouzec (Dr), V. Heurtierb (Dr), F. Bonnetd (Dr), F. Letourneure (Dr), K. Perlemoineb (Mme), S. Espiardf (Dr), L. Guignatg (Dr), G. Assiea (Pr), B. Ragazzonb (Dr), J. Bertherata (Pr)

a Inserm U1016 - Institut Cochin, Service d'Endocrinologie - hôpital Cochin, Paris, FRANCE ; b Inserm U1016 - Institut Cochin, Paris, FRANCE ; c Integragen, Paris, FRANCE ; d Inserm U1016 - Institut Cochin, Service d'hormonologie - hôpital Cochin, Paris, FRANCE ; e Plateforme Genom'ic - Institut Cochin, Paris, FRANCE ; f Inserm U1016 - Institut Cochin, Service d'Endocrinologie - CHU Lille, Lille, FRANCE ; g Service d'Endocrinologie - hôpital Cochin, Paris, FRANCE

* anna.vaczlavik@gmail.com

Introduction: Le spectre clinique de l’hyperplasie macronodulaire bilatérale primitive des surrénales (HMBPS) est large. La sécrétion de cortisol peut être médiée par des récépteurs illégitimes à l’ACTH dont le GIP-R, responsable de syndromes de Cushing dépendants de l’alimentation. Des mutations germinales inactivatrices d’ARMC5 sont identifiées dans 20% des cas. Objectif: Caractériser les altérations moléculaires dans les HMBS. Méthodes: Extractions des acides des tissus d’HMBS congelés de 36 patients surrénalectomisés (oncothèque COMETE) ; 15/36 patients mutés pour ARMC5. Analyse des altérations du nombre de copie (Illumina HumanCore BeadChips, 306.702 SNPs). Etude dy profil de méthylation tumoral (Illumina MethylationEPIC BeadChip array, 866.895 sondes). Séquençage Illumina des ARN et miARN (Génomic, Institut Cochin). Résultats: Pas d’altération chromosomique dans la moitié des échantillons. Perte d’hétérozygtie sans altération du nombre de copie en 16p observée chez 6 patients mutés ARMC5. Ont aussi été mis en évidence : gain en 1q (n=5); gain en 9q21.11-9q34.3 (n=3, locus SF1). L’étude des 5000 positions les plus différentiellement méthylées a permis d’établir 2 groupes correspondant au statut ARMC5. Un profil micro ARN spécifique a été observé pour les tumeurs ARMC5 mutés. L’analyse du transcriptome différencie les tumeurs ARMC5 mutées des autres. Parmi les tumeurs ARMC5 sauvage, un sous-groupe se distingue par la surexpression du GIPR (fold change 5.8, p= 5.7E-09). Conclusion: Cette première analyse de génomique intégrée dans l’HMBPS reflète l’hétérogénéité clinique au niveau moléculaire. Elle distingue 3 groupes dont l’un est conduit par la mutation ARMC5,un autre caractérisé par la surexpression du GIPR. Le troisième doit être étudié.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.