CO-025

R. Fischler*a (Dr), AL. Lecoqb (Dr), F. Bessonb (Dr), K. Briotc (Dr), S. Salenaveb (Dr), C. Goujartb (Pr), S. Leboulleuxd (Dr), E. Carreirab (Dr), L. Bricairec (Dr), C. Chabrollee (Dr), B. Corvilaina (Pr), C. Philippeb (Pr), A. Linglartb (Pr), G. Grimonb (Dr), P. Kamenickyb (Pr)

a hôpital Erasme, Bruxelles, BELGIQUE ; b Hôpital Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre, FRANCE ; c Hôpital Cochin, Paris, FRANCE ; d Institut Gustave Roussy, Villejuif, FRANCE ; e Pôle Santé Léonard de Vinci, Chambray-Lès-Tours, FRANCE

* rebecca.fischler@erasme.ulb.ac.be

Introduction : La PTH recombinante (1-34) est utilisée en France hors AMM chez les patients avec une hypoparathyroïdie rebelle aux traitements conventionnels. Cependant, le retentissement osseux de ce traitement substitutif administré à long terme n’est pas bien connu.

Objectif : Déterminer le retentissement squelettique du traitement chronique par la PTHr (1-34) chez les patients avec une hypoparathyroïdie.

Design : Étude prospective mono-centrique. Les patients traités depuis > 2 ans ont réalisé une scintigraphie osseuse au Tc-99m MDP avec image corps entier précoce.

Résultats : 25 patients ont été traités par la PTHr (1-34) pendant une durée médiane de 29 [IQR 25-75: 12 - 60,5] mois. Leur calcémie médiane était de 2,08 [IQR 25-75: 2 - 2,21] mmol/L, indicative d’un bon contrôle calcique. Dix-sept patients ont reçu la PTHr (1-34) depuis > 2 ans, dont 4 ont développé des douleurs ostéoraticulaires diffuses. La scintigraphie osseuse, réalisée chez 14 patients, a révélé chez 7 (50%) patients une hyperfixation osseuse ressemblante à l’image d’un « super bone scan » habituellement observée dans l’hyperparathyroïdie. L’hypermétabolisme osseux n’était pas associé à la douleur mais s’accompagnait d’une élévation de phosphatases alcalines (p<0,05). Chez 3 patients le traitement a été interrompu et la scintigraphie osseuse s’est normalisée après un an.

Conclusion : Le traitement à long terme par la PTHr (1-34) peut induire une stimulation anormale des cellules osseuses malgré un contrôle adéquat de l'hypocalcémie, probablement en raison de la pharmacocinétique du médicament. La scintigraphie osseuse peut être utile pour détecter l'hyperparathyroïdie iatrogène chez les patients recevant rhPTH (1-34) à long terme.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.