M. Yazidi*a (Dr), M. Chihaouia (Pr), F. Chakera (Dr), W. Griraa (Dr), N. Khessairia (Dr), I. Oueslatia (Dr)

a Université de tunis el manar - Faculté de médecine de Tunis - Service d'endocrinologie - Hôpital La Rabta, Tunis, TUNISIE

* meriemyazidi@gmail.com

Les inclusions surrénaliennes ont essentiellement été décrites au niveau des testicules des sujets de sexe génétique masculin atteints d’une hyperplasie congénitale des surrénales (HCS). Seuls quelques cas isolés d’inclusions surrénaliennes intra-ovariennes sont rapportés dans la littérature. L’objectif de cette étude était de rechercher par une échographie et une IRM ovariennes la présence d’inclusions surrénaliennes intra-ovariennes chez des patientes adultes atteintes d’une HCS.

Méthodes : Etude transversale menée chez 9 patientes présentant une HCS (5 par bloc en 21 hydroxylase et 4 par bloc en 11βhydroxylase). Ces patientes ont bénéficié d’une échographie pelvienne par voie transabdominale et d’une IRM ovarienne par un même radiologue averti.

Résultats : L’âge médian des patientes était de 25 ans (IQR : 23,2-27,5). Les cycles menstruels étaient irréguliers chez 4 patientes et un hirsutisme était présent chez 6 patientes. Une patiente présentait une ambiguité sexuelle Prader 5 et était élevée comme garçon. Les patientes étaient sous une dose médiane d’hydrocortisone de 27,5 mg/j (IQR : 20-30). Le taux médian de la 17OHprogestérone au moment de l’étude était de 7,1 ng/ml (IQR : 2,7-54,7) et celui de la testostérone était de 1,3 ng/ml (IQR:0,4-2,4). Aucun cas d’inclusion ovarienne n’a été détecté ni à l’échographie ni à l’IRM ovarienne. Les critères échographiques d’un syndrome des ovaires polykystiques étaient présents chez 2 patientes.

Conclusion : Cette étude suggère que les inclusions surrénaliennes sont rares au niveau des ovaires au cours de l’HCS. Le syndrome des ovaires polykystiques semble par contre fréquent.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.