CO-026

MC. Negrea*a (Dr), E. Merlenb (Dr), C. Cortetb (Dr), F. Vuottob (Dr), MC. Vantyghemb (Pr), S. Espiardb (Dr)

a Centre Hospitalier de Mouscron, Mouscron, BELGIQUE ; b Centre Hospitalier Universitaire de Lille, Lille, FRANCE

* m.negrea@chmouscron.be

Introduction : Une inertie corticotrope peut apparaître à partir d’une dose de 25mg d’équivalent prednisone pendant 5 jours

Objectif : Rechercher une inertie corticotrope après corticothérapie pour traitement de la pneumopathie à SARS CoV-2.

Patients et méthodes: Une ordonnance pour le dosage à 8h de cortisol et d’ACTH 1 mois après l'infection a été soumise à tous les patients ayant reçu une corticothérapie par dexaméthasone (DXM) entre octobre et décembre 2020 au CHRU de Lille pour une forme sévère de SARS-CoV2. Un test au Synacthène classique réalisé 2 à 3 mois après l’infection était proposé aux patients ayant un cortisol <15 μg/dL.

Résultats : Sur un total de 172 patients, nous avons reçu 136 résultats dont 84 patients avaient un cortisol le matin <15 μg/dL. Cinquante et un patients (36 hommes, 15 femmes, âge moyen 61 ans) ont pu bénéficier du test. Parmi ces patients, 36 avaient reçu un protocole DXM 6 mg/jour pendant 5 à 10 jours et 15 un protocole « fort » DXM 20 mg pendant 5 jours puis 10 mg pendant 5 jours. Deux patients qui avaient reçu le protocole « fort » présentaient une réponse partielle au test au synacthène.

Conclusion : Une dose cumulée de 150mg de DXM sur 10 jours peut induire une inertie corticotrope. Cependant, le bénéfice clinique de dépister et traiter cette inertie corticotrope, notamment sur l’asthénie post-COVID et le risque de décompensation surrénalienne reste à démontrer.

Mots clés: COVID-19; SRAS-CoV-2; cortisol; ACTH; glucocorticoïdes; axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien; surrénale; insuffisance

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.