CO-003

C. Collin*a (Dr), O. Gillya (Dr), L. Jeanjeanb (Dr), S. Pelletierc (Dr), I. Raingeardd (Dr), P. Perneyc (Pr), AM. Guedje (Dr), E. Renardd (Pr)

a MME, Nimes, FRANCE ; b Ophtalmologie, Nimes, FRANCE ; c addictologie, Nîmes, FRANCE ; d MME, Montpellier, FRANCE ; e MME, Nîmes, FRANCE

* camille.collin@chu-nimes.fr

L’orbitopathie basedowienne (OB) est une manifestation extra-thyroïdienne fréquente des dysthyroïdies auto-immunes. Les formes sévères mettent en jeu le pronostic visuel et altèrent la qualité de vie. Le tabagisme est identifié depuis une trentaine d’années, comme l’un des principaux facteurs aggravants. Son sevrage reste primordial malgré l’émergence de thérapeutiques de plus en plus ciblées.

Il s’agit d’une étude rétrospective bicentrique (CHU Montpellier - Nîmes), ayant inclus les patients traités de 2008 à 2019 pour une OB sévère par bolus de corticoïdes, rituximab ou tocilizumab.

La cohorte comportait 93 patients dont 79.6% de femmes, l’âge moyen était de 49 ans. La dose moyenne de corticothérapie reçue cumulée était de 4603 mg ; 19 patients avaient bénéficié d’un traitement par rituximab et 16 patients par tocilizumab. La durée médiane de prise en charge entre le premier traitement et la rémission de l’OB était de 420 jours. Le statut tabagique était évalué chez 83,9% ; 60,3% (47) des patients présentaient un tabagisme actif. Parmi eux, 6 consultations tabacologiques étaient proposées, 2 réalisées. Peu de recours aux moyens d’aide au sevrage était observé. Finalement, le sevrage était obtenu pour 25 patients, dont au moins une reprise du tabac pour 11 d’entre eux.

Nous constatons une fréquence plus importante du tabagisme comparée à la population générale (60,3 vs 24%), ainsi qu’un manque de moyens mis en place dans la prise en charge du sevrage tabagique. Nous proposons le recours à une consultation tabacologique systématique dans le parcours de soins des patients fumeurs traités pour une OB.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.