CO-051

A. Levasseur*a (M.), I. Sahut-Barnolaa (Mme), AM. Lefrancois-Martineza (Mme), D. Dufoura (M.), E. Pussardb (Dr), F. Claessensc (M.), P. Vala (M.), A. Martineza (M.)

a iGReD, Clermont-Ferrand, FRANCE ; b CHU Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre, FRANCE ; c KU Leuven, Leuven, BELGIQUE

* adrien.levasseur@uca.fr

La prévalence des lésions corticosurrénaliennes bénignes ou malignes est plus importante chez les femmes. Les raisons de ce dimorphisme sexuel (DS) restent inexpliquées mais différents modèles génétiques chez la souris reproduisent ce biais de prévalence et suggèrent une cause hormonale plutôt que chromosomique. En effet, les souris femelles, présentent un renouvellement cellulaire cortical (spontané ou induit par des mutations activatrices de la signalisation PKA) plus rapide, une meilleure aptitude à mobiliser les cellules progénitrices et une production de corticostérone plus importante que les mâles. Les expériences de gonadectomies et de substitutions hormonales ont démontré que l’essentiel de ce DS dépendait de l’action inhibitrice des androgènes. Afin d’élucider les mécanismes mobilisés par la signalisation androgénique dans les manifestations physiologiques ou pathologiques du DS, notre approche s’est basée sur l’inactivation génique du récepteur aux androgènes (AR) dans le cortex surrénalien postnatal des souris, seule ou combinée à une activation de la PKA (par délétion de Prkar1a). Chez les mâles, la perte de AR conduit à une accélération du renouvellement cellulaire cortical, une baisse d’activité de la signalisation WNT/b-caténine, une augmentation de la sensibilité à l’ACTH/PKA et un accroissement des capacités de synthèse endogène du cholestérol. L’ensemble de ces modifications facilite le développement chez les mâles mutants d’un hypercorticisme induit par la perte de Prkar1a. Ainsi, la perte ciblée de AR chez des souris mâles induit une féminisation de la glande corticosurrénale, ainsi la réceptivité aux signaux androgéniques pourraient constituer un élément clé dans la compréhension du DS surrénalien et ses conséquences pathologiques.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.