AT-004

O. Chabre*a (Pr), T. Graillon*b (Dr)

a CHU Grenoble, Grenoble, FRANCE ; b CHU La Timone, Marseille, FRANCE

* thomas.graillon@ap-hm.fr

Sur le plan neurochirurgical

Un rinçage nasal 3 à 6 fois par jour est recommandé pendant au moins les six premières semaines pour limiter le risque de sinusite et d'adhérences. Il est recommandé d'éviter le mouchage et d'éternuer ou de tousser bouche ouverte.

La recherche d'une rhinorrhée et d'une fièvre est fondamentale. La suspicion d’une méningite postopératoire impliquera la réalisation d’une PL et d'une antibiothérapie précoce. La suspicion de complications vasculaires et/ou visuelles implique une prise en charge postopératoire spécifique; un scanner et IRM peuvent être indiqués en urgence.

Sur le plan endocrinien le suivi doit permettre le diagnostic et la prise en charge

-des éventuels déficits liés à l’intervention, en particulier des deux potentiellement responsables d'un retentissement clinique précoce: insuffisance corticotrope et diabète insipide.

-du risque de SIADH, qui ne se revèle généralement qu’entre J5 et J7 : si le patient sort à domicile avant ce délai une éducation est indispensable pour éviter une hyponatrémie aigüe parfois sévère

En cas d’hypersecrétion adénomateuse pré-opératoire il faudra réevaluer cette hypersecrétion. Pour les hyperprolactinémies et les maladies de Cushing le caractère très précoce de cette évaluation a un intérêt pronostique.

Cette évaluation endocrinienne post opératoire peut être réalisée au décours immédiat de l'hospitalisation en neurochirurgie. Elle peut aussi être réalisée plus à distance, après une sortie à domicile du patient. Dans ce cas le patient devra avoir été éduqué sur le risque de SIADH, d'insuffisance surrénale, et il devra recevoir un traitement substitutif par hydrocortisone systématique jusqu'à l'évaluation endocrinienne.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.