PL-001

P. Gourdy*a (Pr)

a CHU de Toulouse et Institut des Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires (UMR1297 INSERM/UPS), Toulouse, FRANCE

* pierre.gourdy@inserm.fr

Il est admis que les œstrogènes favorisent le maintien de l’homéostasie énergétique et glucidique, contribuant ainsi à la moindre susceptibilité des femmes vis-à-vis de la plupart des affections métaboliques telles que le diabète de type 2 (1).

Ces actions métaboliques bénéfiques sont principalement relayées par le récepteur alpha des œstrogènes (ERα) et les principaux mécanismes mis en jeu sont identifiés. Ainsi les œstrogènes exercent une influence favorable sur tous les organes assurant la régulation de la balance énergétique et du métabolisme glucidique. Leurs effets directs sur le système nerveux central modulent la prise alimentaire et la dépense énergétique, tandis que leurs actions sur les tissus périphériques améliorent la sensibilité à l’insuline (foie, tissu adipeux, muscle squelettique) mais également la fonction et la survie des cellules bêta pancréatiques (1). L’impact des œstrogènes sur l’axe entéro-hépatique fait actuellement l’objet d’études complémentaires dans notre équipe.

Les fonctions nucléaires d’ERα, et plus spécifiquement sa capacité à réguler la transcription de nombreux gènes via sa fonction d’activation AF2 (activation function-2), sont requises pour les effets de protection métabolique des œstrogènes. Cependant, outre ces fonctions génomique classiques, l’activation rapide d’une fraction d’ERα localisée à la membrane plasmique, voie de signalisation dite membranaire ou MISS (pour Membrane Initiated Steroid Signaling), contribue également à la prévention des désordres métaboliques (2).

Ces avancées dans la compréhension de l’impact métabolique des œstrogènes ouvrent de nouvelles perspectives pour optimiser nos stratégies préventives et thérapeutiques.

Références :

1- Tramunt B et al. Diabetologia 2020.

2- Arnal JF et al. Physiol Rev 2017.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.