SY02-002

B. Fève*a (Pr)

a Sorbonne Université-Inserm, Centre de Recherche Saint-Antoine UMR S_938, Service d'Endocrinologie, APHP, Hôpital Saint-Antoine, CRMR PRISIS, IHU ICAN, Paris, FRANCE

* bruno.feve@inserm.fr

ll s'est désormais écoulé plus de 15 ans depuis le travail fondateur montrant les effets métaboliques du FGF21, avec des effets faborables sur le poids et la sensibilité à l'insuline d'une administration pharmacologique de FGF21 chez l'animal. Les approches pharmacologiques menées notamment chez le rongeur ont ainsi montré des effets favorables sur l'équilibre pondéral, et le profil glucodo-lipidique. Cependant, l'emploi chez l'homme d'analogues du FGF21 reproduit certes des effets puissants sur les triglycérides et le LDL-C plasmatiques, mais les effets sur le poids sont variables et ceux sur l'équilibre glycémique absents. Ces analogues pourraient également être intéressants dans le contexte de la maladie métabolique du foie. Sur le plan physiologique, des travaux expérimentaux récents suggèrent des actions auto- ou paracrines du FGF21, notamment sur les fonctions exocrines pancréatiques. Par ailleurs, à l'échelle endocrine, le FGF21 pourrait être un intermédiaire majeur de l'adaptation à différentes situations de stress, telles qu'un régime cétogène, ou appauvri en acides aminés, ou riche en fructose, ou lors de régulation de la consommation hydrique ou du contrôle de la consommation d'alcool. L'identification récente de ces nouvelles fonctions physiologiques a permis de repositionner avec raffinement le rôle majeur du FGF21 dans l'adaptation à différentes situations de déséquilibre métabolique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.