CO-057

M. Mallea*a (Dr), MC. Vantyghema (Pr), E. Merlena (Dr), C. Duhamela (Dr), C. Corteta (Dr)

a Hôpital Claude Huriez CHRU Lille, Lille, FRANCE

* marinemallea1@gmail.com

Contexte: Les agonistes dopaminergiques sont le traitement de première intention des prolactinomes. Les troubles du contrôle des impulsions sont des effets indésirables bien connus dans la maladie de Parkinson, moins dans les prolactinomes.

Méthode: Nous avons étudié 22 patients avec troubles du contrôle des impulsions développés sous agonistes dopaminergiques.

Résultats: On retrouvait autant d’hommes que de femmes (55% d'hommes et 45% de femmes). Lâge médian était de 52.5 ans. 82% des patients étaient traités pour un macroadénome avec prédominance de prolactinomes (77%, contre 9% d'adénomes somatotropes, 9% de somatolactotropes et 5% de thyréotropes). 50% des patients été traités par cabergoline, 41% par quinagolide et 9% avaient reçu successivement les 2 molécules. 50% des patients recevait de faibles doses d’agoniste dopaminergique (<1 mg/semaine de cabergoline et <75 µg/jour de quinagolide). 91% des patients ont rapporté les troubles dans la première année suivant la mise en place du traitement. Le trouble le plus représenté était l’irritabilité excessive avec accès de colère (73%). Le deuxième trouble le plus rapporté était l’hypersexualité (36%), dont 63% étaient des hommes. Les autres troubles rapportés étaient les achats compulsifs, le jeu pathologique, les accès hyperphagique et l'addiction à l'alcool. L’évolution des troubles est favorable pour la majorité des patients (95%) après diminution de dose (29%), changement de molécule (48%) ou arrêt de traitement (14%).

Discussion: Les troubles du contrôle des impulsions doivent être systématiquement recherchés chez les patients traités. Nous proposons un dépistage systématique par l'Echelle Comportementale dans la Maladie de Parkinson.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.