CO-071

A. Vali*a (Mme), H. Dallea (Dr), J. Gilleronb (Dr), E. Havisc (Dr), M. Garciaa (Mme), C. Beauperea (Dr), C. Denisa (Mme), N. Roblota (Mme), K. Poussina (Mme), T. Ledenta (Mme), B. Bouilleta (Dr), C. Vatiera (Dr), B. Fevea (Pr), A. Grosfelda (Dr), M. Moldesa (Dr)

a Centre de Recherche Saint-Antoine, Paris, FRANCE ; b Université Nice-Sophia Antipolis, Nice, FRANCE ; c IBPS, Paris, FRANCE

* anna.vali@inserm.fr

Objectif : A fortes doses, les glucocorticoïdes sont à l’origine d’effets secondaires tels qu’un diabète cortico-induit et une lipodystrophie. Nous avons récemment montré l’implication du récepteur adipocytaire des glucocorticoïdes (GR) dans ces complications et dans le développement pathologique du tissu adipeux (TA) grâce à un modèle murin inductible d’invalidation spécifique du GR dans l’adipocyte (AdipoGR-KO). Un traitement de 4 semaines avec le ligand physiologique du GR, la corticostérone (CORT) induit une expansion massive des TA chez les souris AdipoGR-KO par rapport aux témoins. Paradoxalement, elle s’accompagne d’une amélioration de l’homéostasie énergétique (Dalle et al, Diabetes 2019), nous incitant à étudier les mécanismes impliqués dans la croissance et la vascularisation du TA et le rôle du facteur pro-angiogénique VEGF-A.

Matériel et Méthodes : Des souris contrôles ou AdipoGR-KO ont été traitées pendant 4 semaines à la CORT, en présence ou non d’Aflibercept, un anticorps bloquant anti-VEGF-A.

Résultats : En réponse à la CORT, les souris sauvages ont une réduction d’expression du facteur pro-angiogénique VEGF-A dans les TA, totalement prévenue chez les animaux AdipoGR-KO. Ces résultats sont associés à des changements concordants du réseau vasculaire des TA étudié en transparisation. L’utilisation de l’Aflibercept inhibe les effets du VEGF-A sur l’expansion et la vascularisation du TA chez les souris AdipoGR-KO, et altère le phénotype métabolique de ces souris.

Discussion : Ainsi, la signalisation GC/GR est déterminante pour la vascularisation du TA et pour moduler la sensibilité à l’insuline. Ces données mettent en lumière un nouveau mécanisme responsable des effets secondaires métaboliques des GC.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.