CO-041

L. Bonnet*a (Mlle), E. Marquanta (Dr), J. Fromonotb (Dr), A. Godefroya (Dr), M. Viergea (Dr), I. Hamoudac (Dr), J. Berbisc (Dr), M. Tsimaratosa (Pr), R. Reynauda (Pr)

a Service de pédiatrie multidisciplinaire, Hôpital Timone Enfants, Aix-Marseille Université, Marseille, FRANCE ; b Service de biochimie, Hôpital Timone, Aix-Marseille Université, Marseille, FRANCE ; c Service de santé publique, Aix-Marseille université, Marseille, FRANCE

* laura.bonnetmichel@gmail.com

Le syndrome polyuro-polydipsique (SPUPD) est fréquent en pédiatrie. Après élimination d’un diabète sucré, la démarche étiologique s’oriente entre diabète insipide central (DIC), néphrogénique, ou polydipsie primaire (PP). La copeptine, secrétée de façon équimolaire à l’hormone anti-diurétique, plus stable in vitro est un nouvel outil utilisé chez l’adulte permettant de surseoir à la restriction hydrique. Chez l’enfant, peu de données sont rapportées.

L’objectif principal était de déterminer le seuil basal de copeptine discriminant DIC et PP devant un SPUPD de l’enfant. L’objectif secondaire était de décrire les valeurs d’une population pédiatrique témoin.

Ont été inclus rétrospectivement les patients âgés de 2 mois à 18 ans ayant bénéficié d’un dosage de copeptine entre 2015 et 2020 à l’Hôpital Timone enfants. Après exclusion des facteurs confondants, 278 dosages de copeptine ont été étudiés, 238 témoins et 40 patients avec SPUPD dont 21 DIC, 3 diabètes insipides néphrogéniques et 16 PP.

La copeptine moyenne était significativement différente (respectivement 1,72pmol/l, 55,2pmol/l et 15,7pmol/l). Chez les témoins, les valeurs de copeptine 5e-95e p étaient comprises entre 2,53 et 21,03 pmol/l, elles étaient significativement plus hautes chez les garçons, mais sans corrélation avec l’âge, le stade pubertaire ou l’IMC. Un seuil de copeptine basale supérieur à 3,53 pmol/l permettait d’éliminer un DIC (sensibilité 100%, spécificité 87,4%, p< 0,001).

En pédiatrie, la copeptine, paramètre biochimique facilement dosable, est un nouvel outil utile au diagnostic étiologique d’un SPUPD. Il devrait contribuer à réduire le nombre de restriction hydrique à visée diagnostique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.