CO-036

A. Joly*a (Mme), A. Lamberta (Mme), F. Leuliera (Dr), F. De Vaddera (Dr)

a Institut de Génomique Fonctionnelle de Lyon, Lyon, FRANCE

* amelie.joly@ens-lyon.fr

Contexte : La malnutrition juvénile induit un retard de croissance, en partie compensé par un traitement avec le probiotique Lactiplantibacillus plantarumWJL (LpWJL) chez la souris. Cependant, les mécanismes par lesquels LpWJL module la physiologie intestinale sont encore mal compris. Les cellules entéroendocrines (CEE) de l’épithélium intestinal sécrètent diverses hormones en réponse à des stimuli tels que des nutriments ou des molécules microbiennes. Notre hypothèse est que les effets de LpWJL sont au moins en partie médiés par les CEE.

Matériels et méthodes : Des souris sont nourries pendant 5 semaines après le sevrage avec un régime pauvre en protéines ou un régime contrôle, et traitées quotidiennement avec LpWJL ou un placebo. Des expériences d’immunofluorescence permettant de détecter les différentes sous-populations de CEE dans l’iléon sont réalisées.

Résultats : Le nombre de CEE sécrétrices de sérotonine (cellules entérochromaffines, cellules EC) augmente en conditions de malnutrition mais est restauré par un traitement avec LpWJL (4,1±0,9 cellules EC par villosité avec LpWJL contre 2,1±0,8 avec le placebo en condition de malnutrition). Aucune différence n’est observée pour les CEE sécrétrices d’autres hormones (glucagon-like peptide 1, somatostatine, cholécystokinine…).

Discussion : La sérotonine semble impliquée dans le dialogue moléculaire entre LpWJL et son hôte. L’exploration de l’expression des gènes impliqués dans la biosynthèse de la sérotonine et le dosage de la sérotonine circulante permettront d’évaluer si les modifications du nombre de cellules EC correspondent à une modification de la sécrétion de sérotonine.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.