CO-064

F. Lamberta (Mlle), F. Lambert*b (Mlle), C. Jublancb (Dr), E. Kuhnb (Dr), A. Bachelotb (Pr), C. Courtillotb (Dr), C. Poitoub (Pr), P. Faucherb (Dr)

a Hôpital Pitié-Salpêtrière - AP-HP, Paris, FRANCE ; b Hôpital Pitié-Salpêtrière - Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE

* flora.lambert@aphp.fr

Introduction : L'obésité hypothalamique secondaire au craniopharyngiome est complexe et difficile à traiter. Les données concernant l’effet pondéral des analogues du GLP1 (a-GLP1) dans cette population sont rares et hétérogènes (7 publications avec petits effectifs n≤ 10 et durée de traitement de 2 à 48 mois). Notre objectif était d’évaluer l’effet pondéral et la sécurité des a-GLP1 dans une cohorte de patients suivis dans le centre de référence PRADORT (n=28).

Matériel et méthodes : Etude rétrospective monocentrique de 28 patients avec obésité secondaire à un craniopharyngiome ayant été traités par un ou plusieurs a-GLP1 successifs.

Résultats : L’âge médian était de 39 ans±15,8, l’IMC moyen de 39,2 kg/m²±5,5 et 11 patients (39,3%) étaient diabétiques ; la durée moyenne de traitement était de 444 jours (± 442). Dix-neuf patients ont reçu du Liraglutide, 15/28 du Semaglutide, 3/28 de l’Exenatide et 1/28 du Dulaglutide. La perte de poids sous a-GLP1 était de -3,2% (±9,2) soit un delta d’IMC de -1,1 kg/m² (±3,8). Les principaux effets indésirables étaient digestifs (nausées 32,1%, vomissements 14,3%, diarrhées 10,7%) entrainant 10% d’arrêt de traitement. La perte de poids la plus importante a été observée avec le Sémaglutide (-7,2%±7,3 sur en moyenne 196 jours±220).

Conclusion : Cette étude montre que les a-GLP1, particulièrement le Sémaglutide, permettent une perte de poids significative dans une situation d’obésité rare souvent réfractaire aux approches classiques sur le mode de vie. Ces résultats vont être complétés par l’étude d’une cohorte nationale grâce à la coordination du réseau FORCE/PRADORT.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.