CO-046

Z. Chakhtouraa (Dr), C. Voisina (Dr), A. Dechartresa (Dr), I. Tejedora (Mme), J. Dulona (M.), M. Lebana (Dr), A. Bachelot*a (Pr), Z. Chakhtouraa (Dr)

a Hôpital La Pitié-Salpêtrière, Paris, FRANCE

* anne.bachelot@aphp.fr

OBJECTIF : Les taux d’androgènes des patientes en insuffisance ovarienne prématurée (IOP) sont diminués par rapport aux femmes ayant une fonction ovarienne normale (1).

La pertinence clinique de ce résultat n’a pas encore été évaluée, l’objectif de ce travail était donc d’identifier une association entre ces taux d’androgènes et des phénotypes d’IOP.

PATIENTS ET METHODES : Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective transversale concernant 379 patientes en IOP explorées entre 2009 et 2018. Elles ont bénéficié d’une évaluation hormonale, échographique et ostéodensitométrique.

RESULTATS : La Δ4-androstènedione était plus élevée chez les femmes en IOP fluctuante (1,6ng/ml vs 1,2ng/ml ; p<0,01), et chez celles ayant eu une grossesse en situation d'IOP (1,7ng/ml vs 1,2ng/ml ; p=0,03). On retrouvait une association positive entre le taux de Δ4-androstènedione, et les surfaces ovariennes et le compte des follicules antraux (R=0,12 ; p=0,03). Des taux de S-DHEA plus bas étaient plus souvent associés à une puberté complète (1180ng/ml vs 1895ng/ml ; p=0,01), une spanioménorrhée (1188ng/ml vs 1911ng/ml ; p=0,02), et un diagnostic plus tardif d’IOP (p<0,0001). Aucune association n’a été retrouvée avec la testostérone.

DISCUSSION : Notre étude a montré une association positive chez les patientes avec IOP entre les taux de Δ4-androstènedione et la persistance d’une fonction ovarienne. Les effets cliniques de l’hypoandrogénie dans l’IOP et l’implication des androgènes en thérapeutique restent à déterminer.

(1) Soman M et al. Serum androgen profiles in women with premature ovarian insufficiency: a systematic review and meta-analysis. Menopause. 2019;26:78‑93.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.