CO-016

E. Vergera (Mme), E. Verger*a (Dr), S. Dubreuila (Dr), L. Selleretb (Dr), J. Nizarda (Pr), A. Bachelota (Pr), C. Cianguraa (Dr)

a Hopital Pitié Salpétrière, Paris, FRANCE ; b Hopital Tenon, Paris, FRANCE

* elvina.verger@aphp.fr

Le parcours OPIOM (Organisation Parcours Infertilité Obésité Multidisciplinaire) comprend une évaluation et une prise en charge de l’obésité et de l’infertilité pour les femmes en situation d’obésité sévère, habituellement récusées de l’Aide Médicale à la Procréation.

Objectif de l’étude : rechercher les facteurs associés à l’obtention d’une naissance vivante.

Méthodes : Etude rétrospective, observationnelle, monocentrique concernant toutes les femmes du parcours OPIOM entre janvier 2007 et décembre 2020, dont l’IMC était > 35 kg/m². Chaque situation était discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire après les 3 interventions (nutritionniste, médecin de la fertilité, obstétricien).

Résultats : Sur les 174 patientes incluses, 44 ont été récusées, 25 perdues de vue et 18 en cours de prise en charge lors des analyses. Les données de 87 femmes ont été analysées : âge moyen 33,5 +/- 4,7 ans, IMC 41,5 +/- 4,7 kg/m2, diabète 19,5%, HTA 11,5%. L’infertilité était majoritairement primaire (65,5%) et d’origine ovulatoire (64,4%). 45% des femmes ont eu une naissance vivante (28,2% spontanément). La durée d’infertilité moyenne était de 43 mois. Pour chaque mois d’infertilité supplémentaire, une réduction significative de 2% des naissances a été montrée (p=0,043). Le diabète et une AMH basse étaient associés à une diminution des naissances vivantes (p=0,057 et 0,059 respectivement). La perte pondérale moyenne était de 8,4 kg (7,1% du poids initial). Nous n’avons pas trouvé d’association entre les naissances vivantes et l’IMC ou la perte pondérale.

Conclusion : La prise en charge de l’obésité sévère ne doit pas retarder excessivement la prise en charge de l’infertilité.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.