SY-029

M. Jouberta, M. Joubert*b (Pr)

a Caen, FRANCE ; b CHU Caen, Caen, FRANCE

* joubert-m@chu-caen.fr

L’HbA1c est le marqueur biologique historique du suivi du diabète. En effet, les études DCCT/EDIC et UKPDS ont démontré que l’élévation chronique de l’HbA1c est associée au développement des complications micro et macrovasculaires, chez les patients atteints de diabète de type 1 (DT1) ou de diabète de type 2 (DT2). Ainsi, des seuils d’HbA1c à ne pas dépasser ont pu être établi, dans le but de minimiser la survenue ou l’évolution de complications dégénératives. Cependant, l’utilisation du CGM (continuous glucose monitoring) à large échelle chez les patients DT1 et DT2 a permis de mettre en évidence les nombreux biais analytiques de l’HbA1c dont la valeur n’est pas toujours bien corrélée au glucose interstitiel moyen. En effet, l’anémie, la prise de toxiques ou de certains médicaments, certains troubles lipidiques représentent autant de situations susceptibles de sous- ou surestimer l’HbA1c. De plus, le CGM apporte des informations tout à fait complémentaires de l’HbA1c. Il permet notamment une évaluation du temps passé dans la cible de normoglycémie, ainsi qu’une évaluation de l’exposition à l’hypoglycémie. Le CGM offre également une représentation graphique des profils de glucose, ce qui facilite les adaptations thérapeutiques. Enfin, des études récentes montrent que les critères CGM, à l’instar de l’HbA1c, sont associés aux complications dégénératives. Même si le temps dans la cible n’a pas encore remplacé l’HbA1c, c’est un marqueur très complémentaire qui s’impose un peu plus chaque jour dans les pratiques diabétologiques.

L’auteur a déclaré le(s) conflit(s) d’intérêt suivant(s) :

M JOUBERT est orateur et expert pour Abbott, Dexcom et Medtronic.