CO-003

A. Jannina (Dr), A. Jannin*b (Dr), F. Giudicic (Dr), C. De La Fouchardiered (Dr), A. Al Ghuzlane (Dr), J. Wassermannf (Dr), CN. Chougnetg (Mme), D. Druih (Dr), Y. Godberti (Dr), F. Illouzj (Dr), S. Bardetk (Dr), I. Dygai-Cochetl (Dr), N. Roudautm (Dr), M. Batisse-Ligniern (Dr), L. Groussino (Pr), M. Kleinp (Pr), S. Zerdoudq (Dr), L. Lamartinar (Dr), E. Baudinr (Dr), M. Decaussin-Petruccis (Pr), E. Leteurtret (Pr), F. Borson-Chazotu (Pr), C. Do Caob (Dr), I. Borgetc (Dr), J. Hadouxr (Dr)

a CHU de Lille, Lille, FRANCE ; b CHU de Lille, hôpital Claude-Huriez, service d'endocrinologie diabétologie métabolisme nutrition, Lille, FRANCE ; c service de biostatistique et d'épidémiologie, Villejuif, France; Université Paris-Saclay, Équipe labellisée Ligue contre le cancer, GRADES, Oncostat U1018, Inserm, Villejuif, FRANCE ; d Centre Léon-Bérard, département de cancérologie médicale, Lyon, FRANCE ; e Gustave-Roussy, service de pathologie morphologique (biopathologie), Villejuif, FRANCE ; f Hôpital Pitié-Salpêtrière, service d'oncologie médicale, Paris, FRANCE ; g Hôpital Saint-Louis, service d'oncologie endocrinienne, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Paris, FRANCE ; h CHU de Nantes-Hopital Laennec Saint-Herblain, Institut du Thorax, Service d'endocrinologie,, Nantes, FRANCE ; i Institut Bergonié Bordeaux, département de cancérolgie endocrinienne et médecine nucleaire, Bordeaux, FRANCE ; j Centre de Référence Maladies Rares de la Thyroïde et des Récepteurs Hormonaux, Service Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition, CHU Angers, Angers, FRANCE ; k Centre François-Baclesse, service de médecine nucléaire et UCP thyroïde, Caen, FRANCE ; l Centre Georges François Leclerc, Service de médecine nucléaire, Dijon, FRANCE ; m CHU La Cavale Blanche, Service d'Endocrinologie, Brest, FRANCE ; n Centre Jean Perrin, service de médecine nucléaire, Clermont-Ferrand, FRANCE ; o Hôpital Cochin, AP-HP, service d'endocrinologie, Paris, FRANCE ; p Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy, Hôpitaux de Brabois, Service d'endocrinologie, Nancy, FRANCE ; q Institut universitaire du cancer Toulouse - Oncopole, département de médecine nucléaire, Toulouse, FRANCE ; r Institut Gustave-Roussy et université Paris-Saclay, Service de médecine nucléaire et d'oncologie endocrinienne., Villejuif, FRANCE ; s Hospices civils de Lyon, Hôpital Lyon Sud, Service d'anatomie et cytologie pathologiques, Université Lyon-1, Lyon, FRANCE ; t Univ. Lille, CNRS, Inserm, CHU Lille, UMR9020-U1277 - CANTHER - Cancer Heterogeneity Plasticity and Resistance to Therapies, F-59000 Lille, France, Lille, FRANCE ; u Hôpital Louis-radel, Hospices Civils de Lyon, Fédération d'endocrinologie, Lyon, FRANCE

* arnaud.jannin@chu-lille.fr

Objectifs : Le but de cette étude était d’étudier les caractéristiques des carcinomes anaplasiques de la thyroïde (CAT) afin d’identifier des facteurs pronostiques.

Méthode : Au sein du réseau ENDOCAN-TUTHYREF, nous avons réalisé une étude multicentrique rétrospective à partir des patients présentant un CAT diagnostiqué entre 2010 et 2020. La survie globale (SG) était calculée par Kaplan-Meier et les facteurs pronostiques par des modèles de Cox.

Résultats : Parmi les 407 patients enregistrés dans la base de données durant la période d’étude, 360 avaient des données suffisantes : 220 femmes (61%), d’âge médian 72 ans (61.8-80.3). Le délai diagnostic à partir des premiers symptômes (dysphonie, dysphagie et dyspnée) était de 60jours (31-101). Concernant l’histologie, 62.5% avaient une forme pure de CAT, 28.6% une forme transformée synchrone et 8.9% une forme transformée métachrone.

La SG médiane était de 6.8mois (5.5-8.1) globalement, non atteinte pour les IVa, 11.4mois (8.2-17.8) pour les stades IVb et 4.6mois (3.5-5.7) pour les stades IVc. La SG médiane des 90 patients de stade IVb-IVc traités par chimio-radiothérapie (CTRT) (>50 Gy) était de 15.07mois (11.9-20.4). Les patients ayant reçu une thérapie ciblée et/ou une immunothérapie avaient une meilleure SG.

L’analyse multivariée incluant le ratio neutrophile/lymphocyte (NLR) (n=155) révélait qu’un NLR élevé était un facteur pronostique comme l’histologie et le traitement multimodal mais non le stade.

Conclusion : L’histologie et le NLR sont des facteurs pronostiques indépendants des CAT avancés. Une survie globale prolongée est possible pour des patients ayant bénéficié de CTRT, thérapie ciblée et immunothérapie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.