S. Cailléa (Mlle), S. Caillé*a (Mlle), A. Debreuve Theresettea (Dr), S. Degueltea (Dr), L. Lamannaa (Dr), C. Garbara (Dr), M. Zalzalia (Dr)

a institut Godinot, Reims, FRANCE

* sarah.caille@hotmail.com

Le cancer médullaire de la thyroïde est une maladie rare. L’incidence faible du CMT explique le manque de données. Notre étude a pour objectif principal d’analyser l’évolution de l’incidence du CMT avec un recul de plus de 40 ans. Dans un second temps, une analyse descriptive et de la survie sera réalisée.

Il s’agit d’une étude épidémiologique, rétrospective, utilisant les données du registre Marne-Ardennes de 1975 à 2018. 260 patients atteints d'un CMT sont inclus. L'incidence a été calculée sur le territoire du registre et standardisée sur la structure démographique de la France métropolitaine. Les caractéristiques des patients et des tumeurs ont été décrites. Une analyse en sous-groupe comparant les formes héréditaires et sporadiques a été effectuée. Des analyses de survie ont été réalisées.

L’incidence standardisée montre une tendance à l’augmentation dans le temps. L’incidence moyenne passe de 0.41 à 0.57/100000 personnes-années entre 1986-1996 et 2008-2018. Le CMT est héréditaire dans 21,2 %. Le sex-ratio est de 0,73. L’âge moyen au diagnostic est de 53 ans. 97 patients sont N1, 26 sont M1 et 56 présenteront des métastases métachrones. La thyroïdectomie totale est le traitement de référence, associée dans 75,8 % à un curage ganglionnaire. La rémission complète est obtenue dans 58,5 %. La maladie est réfractaire pour 18,1 % des patients. Le taux de survie à 5 ans est de 88,4 %. Les cas sporadiques ont un pronostic plus sombre.

Notre étude démontre une augmentation modérée de l’incidence du CMT. Le pronostic reste bon mais moindre que pour les tumeurs de souche folliculaire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.