S. Daclina (Mme), S. Daclin*a (Mme), S. Salenaveb (Dr), P. Kamenickyb (Pr), S. Trabadoc (Dr), P. Chansonb (Pr), J. Youngb (Pr), L. Maioneb (Dr)

a Université Paris-Saclay, Inserm, Physiologie et Physiopathologie Endocriniennes, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital Bicêtre, Service d’Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, Le Kremlin-Bicêtre, France, Paris, FRANCE ; b Université Paris-Saclay, Inserm, Physiologie et Physiopathologie Endocriniennes, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital Bicêtre, Service d’Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, Le Kremlin-Bicêtre, France, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE ; c Université Paris-Saclay, Inserm, Physiologie et Physiopathologie Endocriniennes, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital Bicêtre, Service de Génétique Moléculaire, Pharmacogénétique et Hormonologie, Le Kremlin-Bicêtre, France, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE

* sylvie.daclin@gmail.com

Contexte. L’hypogonadisme masculin est associé à des signes et symptômes (SS) spécifiques (troubles sexuels, diminution de la libido, gynécomastie) établis à partir de formes à début pré et péri-pubertaire. La prévalence des SS n’a jamais été étudiée dans les HHA.

Objectif. Etablir la prévalence des SS d'une large cohorte de patients avec HHA. Etablir les facteurs cliniques et hormonaux associés à une consultation pour SS.

Patients-Méthodes. Analyse systématique de la prévalence des SS chez 421 hommes avec HHA bien caractérisés (âge=46±18ans, testostérone<3ng/mL (moyenne=1,46±0,99ng/mL)).

Résultats. 301patients (71,5%) consultaient pour symptômes liés à la lésion et pas pour SS. Chez 61patients (20,3%), le diagnostic d'HHA (testostérone=1,14±0,91ng/mL) était fortuit. 91 (21,6%) consultaient pour SS spécifiques. Les patients avec SS étaient plus âgés (47±19vs43±16, p=0,026), avaient des taux plus élevés de testostérone totale (1,63±0,95vs1,40±0,99ng/mL, p=0,036) et biodisponible (0,67±0,42vs0,54±0,42ng/mL, p=0,016) que ceux sans SS. Concernant l’étiologie, les HHA avec SS avaient plus souvent un prolactinome (23,5%vs14,5%, p=0,03), un HHA idiopathique (14,3%vs1,3%, p<0,0001), moins souvent une acromégalie (10,1%vs24,6%, p=0,0007), un macroadénome non-fonctionnel (18,5%vs35,0%, p=0,0009). Aucune différence n’est retrouvée selon si la pathologie avait un début aigu ou chronique.

Conclusion. La majorité des patients atteints d’HHA ne consulte pas pour SS, mais pour des symptômes liés à la lésion sous-jacente, indépendamment de la sévérité de la carence androgénique. Ces résultats soulignent l’intérêt du dépistage de l’hypogonadisme devant toute lésion hypophysaire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.