CO-042

P. Trecaa (Dr), P. Treca*b (Dr), V. Calugaruc (Dr), S. Bolled (Dr), C. Ancelete (Dr), G. Nassere (Dr), J. Bertheratf (Pr), C. Cortetg (Dr), C. Fagourh (Dr), S. Nivot-Adamiaki (Dr), V. Vautierj (Dr), M. Polakk (Pr), B. Mignotl (Dr), I. Oliver Petitm (Dr), C. Courtillotn (Dr), P. Chansonb (Pr)

a APHP, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE ; b Service d'Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, Centre de Référence des Maladies Rares de l'Hypophyse, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris-Université Paris-Saclay, Hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE ; c Service de Radiothérapie, Institut Curie, Paris, FRANCE ; d Département de Radiothérapie, Gustave Roussy, Université Paris-Saclay, Villejuif, FRANCE ; e Service de Neuroradiologie, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris-Université Paris-Saclay, Hôpital Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre, FRANCE ; f Service d'Endocrinologie, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital Cochin, Paris, FRANCE ; g Service d'Endocrinologie, Hôpital Claude Huriez, CHU Lille, Lille, FRANCE ; h Service d'Endocrinologie, CHU de Martinique, Fort-De-France, FRANCE ; i Service de Pédiatrie, CHU de Rennes, Rennes, FRANCE ; j Unité d'Endocrinologie Pédiatrique, CHU de Bordeaux, Bordeaux, FRANCE ; k Service d'Endocrinologie, Gynécologie et Diabétologie Pédiatriques, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital Necker, Paris, FRANCE ; l Service de Médecine Pédiatrique, CHU de Besançon, Besançon, FRANCE ; m Unité d'Endocrinologie, Généttique et de Gynécologie, Hôpital d'Enfants, CHU de Toulouse, Toulouse, FRANCE ; n Service d'Endocrinologie et de Médecine de la Reproduction, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Groupe Hospitalier Pitié Salpetrière, Paris, FRANCE

* pauline.treca@gmail.com

Les adénomes hypophysaires, rares chez l’enfant et l’adolescent, nécessitent une prise en charge multimodale, y compris par radiothérapie. La protonthérapie est préférée chez l’enfant car elle réduit l’exposition des tissus sains et le risque de lésions radio induites.

L’objectif de notre étude, multicentrique, rétrospective, a été de déterminer l’efficacité et les effets indésirables de la protonthérapie parmi tous les enfants traités en France pour un adénome hypophysaire.

Tous les patients traités par protonthérapie (Orsay) avant 21 ans ont été inclus. Les données clinico-biologiques et radiologiques de chaque patient, avant et après la protonthérapie, ont été recueillies auprès des 10 centres qui les ont adressés.

Douze patients (4 adénomes non fonctionnels, 4 adénomes somatotropes, 3 prolactinomes et 1 maladie de Cushing), âgés de 9,6 à 21,2 ans ont reçu une dose moyenne de 53,1 Gy (28-30 séances) entre 2008 et 2021. La protonthérapie n’a entraîné aucun effet secondaire grave immédiat. Après un suivi moyen de 5,5 ans, une réduction du volume tumoral a été observée chez tous les patients, le volume tumoral moyen passant de 7,9 à 3,4 cc (réduction moyenne de 64%). Une normalisation de l’hypersécrétion a été obtenue chez 4 des 8 patients présentant un adénome fonctionnel. Onze des douze patients ont développé au moins un nouveau déficit antéhypophysaire.

L’effet antitumoral de la protonthérapie sur les macroadénomes hypophysaires de l’enfant, en particulier géants ou agressifs est confirmé. L’effet antisecrétoire est intéressant en cas de résistance au traitement médicamenteux. Ces effets se font au détriment du risque d’hypopituitarisme.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.