CO-065

B. Carioua (Pr), M. Wargnyb (Dr), T. Goronflotb (M.), A. Rimbertb (Dr), S. Kabc (Dr), M. Goldbergc (Pr), M. Zinsc (Dr), B. Cariou*a (Pr)

a l'institut du thorax, Cedex 1, FRANCE ; b l'institut du thorax, Nantes, FRANCE ; c UMS 11, Paris Saclay University, Versailles St Quentin University, Université de Paris, INSERM, Villejuif, FRANCE

* bertrand.cariou@univ-nantes.fr

Contexte. Les données génétiques de randomisation mendélienne et celles des essais randomisés avec les statines ont établi un lien potentiel entre les taux bas de LDL cholestérol (LDL-C) et le risque de diabète.

Méthodes. A partir de la cohorte CONSTANCES, les sujets avec une hypobêtalipoprotéinémie (HBL) définie par un taux spontané de LDL-C < 5ème percentile de la population pour l’âge et le sexe ont été comparés à ceux ayant des taux normaux de LDL-C (40ème<LDL-C≤60ème percentile)(CTRL). Les individus sous traitement hypolipémiant et ceux végétaliens ont été exclus. La durée moyenne de suivi était de 4 ans.

Résultats. Parmi les 205 051 individus de la cohorte CONSTANCES, 6 978 HBL (LDL-C moyen : 71 (±15) mg/dl) et 27 863 CTRL (LDL-C : 129 (±16) mg/dl) ont été comparés. L’IMC était plus bas chez les HBL (23,5 vs 24,7 kg/m² pour les CTRL). Un antécédent de diabète était plus fréquemment retrouvé dans le groupe HBL (2,95%) vs CTRL (1,44%) : Rapport de prévalence= 2,05 [IC95% : 1,73-2,42]. L’incidence des nouveaux cas de diabète durant le suivi était comparable entre les 2 groupes : rapport de densité d’incidence (RDI)=1,11 [0,86-1,43] HBL vs CTRL. Néanmoins, le risque de nouveaux cas de diabète était significativement plus élevé dans les formes sévères d’HBL (LDL-C < 1er percentile) : RDI=1,59 [1,03-2,45] vs CTRL, p=0,035.

Conclusion. Le risque de diabète est augmentée dans l’HBL, validant l’hypothèse d’un lien mécanistique entre LDL-C bas et risque de diabète.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.