CO-021

AG. Lopeza (Dr), AG. Lopezb (Dr), C. Duparcc (Dr), S. Renoufc (Dr), E. Machevind (Dr), V. Le Guilloue (Dr), JC. Sabourinf (Pr), G. Defortescug (Dr), A. Buffeth (Dr), AP. Gimenez-Roqueploh (Pr), C. Dubessyc (Dr), E. Louiset*c (Dr), H. Lefebvreb (Pr)

a Rouen University Hospital, Rouen, FRANCE ; b Service d'Endocrinologie, Diabète et Maladies Métaboliques, CHU de Rouen, Université de Rouen, INSERM, DC2N, Rouen, Rouen, FRANCE ; c Université de Normandie, UNIROUEN, INSERM, DC2N, Rouen, Rouen, FRANCE ; d Service de Gynécologie, Hôpital d'Evreux, Evreux, FRANCE ; e Service de Chirurgie Cardiovasculaire et Thoracique, CHU de Rouen, Rouen, FRANCE ; f Service d'Anatomopathologie, CHU de Rouen, Rouen, FRANCE ; g Service d'Urologie, CHU de Rouen, Rouen, FRANCE ; h Service de Génétique, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital européen Georges Pompidou, Paris, FRANCE

* estelle.louiset@univ-rouen.fr

Les phéochromocytomes (PCC) sont des tumeurs neuroendocrines productrices de catécholamines pouvant déclencher des crises adrénergiques. En fin de grossesse, la compression des PCC par les mouvements du fœtus ou durant le travail augmente la production de catécholamines et le risque de complications maternelles/fœtales. Par ailleurs, des décharges de catécholamines survenant en début de grossesse suggèrent un rôle des hormones gestationnelles. Le but de notre étude était de tester in vitro l’effet de l'œstradiol et de l'hormone chorionique gonadotrope (hCG) sur la sécrétion d'adrénaline par des cellules de PCC provenant d’une patiente ayant présenté des symptômes d'excès de catécholamines en début de grossesse. La présence du récepteur de la LH/hCG (LHCGR) a été recherchée dans la tumeur et dans une série rétrospective de 12 PCC. L'expression du LHCGR a également été analysée in silico dans la cohorte PCC des banques de données COMETE et TCGA. Notre étude montre que l’hCG stimulait la sécrétion d'adrénaline par les cellules de PCC en culture primaire. Le LHCGR, colocalisé avec les enzymes de synthèse des catécholamines, a été détecté dans la tumeur et 5 PCC de la série rétrospective. L’analyse in silico a révélé que l'expression de LHCGR était plus élevée dans le groupe de PCC sécrétant de l’adrénaline. Ces données montrent que les PPC peuvent exprimer des récepteurs LHCG fonctionnels, ce qui peut expliquer la sécrétion de catécholamines par des tumeurs précédemment silencieuses dès le premier trimestre de gestation, en particulier chez les femmes présentant des mutations génétiques prédisposant aux PCC producteurs d'adrénaline.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.