AT-002

O. Chabre*a (Pr)

a CHU GRENOBLE ALPES, Grenoble, FRANCE

* olivier.chabre@univ-grenoble-alpes.fr

L'insuffisance surrénale post corticothérapie (ou "post-cortisonique"), qui est une insuffisance corticotrope, est la cause la plus fréquente d'insuffisance surrénale.

Elle est le plus souvent gérée par des médecins non endocrinologues car les endocrinologues ne sont pas de grands prescripteurs de glucocorticoides.

Par contre les endocrinologues connaissent bien les insuffisances corticotropes, en particulier celle qui survient après tout traitement de syndrome de Cushing endogène, qui est un équivalent "naturel" de l'insuffisance surrénale post-cortisonique. Ils ont donc tendance à appliquer à l'insuffisance surrénale post cortisonique ules stratégies diagnostiques et thérapeutiques développées pour les insuffisances surrénales corticotropes "naturelles" et exposées par exemple dans le dernier consensus de la SFE

Les autres médecins, precripteurs de corticoides, ont tendance à raisonner différement, et à adopter une attitude parfois laxiste tant sur le diagnostic que sur le traitement d'une insuffisance surrénale qui est en principe destinée à disparaitre spontanément et dont ils ne voient pas toujours les dangers.

Cependant récemment sont apparus dans la littérature des travaux en faveur d'une surmortalité chez les patients ayant récemment arrêté un traitement corticoide, ce qui a été une des motivations pour que les sociétés européennes (EJE) et américaine (Endocrine Society) publient en 2024 des guidelines sur le diagnostic et traitement de l'insuffisance surrénale induite par les corticoides

Au cours de cet atelier j'utiliserai plusieurs cas cliniques interactifs pour expliquer comment appliquer ces guidelines

European Society of Endocrinology and Endocrine Society Joint Clinical Guideline: Diagnosis and Therapy of Glucocorticoid-induced Adrenal Insufficiency -Felix Beuschlein et al JCEM 2024, 109, 1657-1683

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.