Résumé

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Association diabète type 2 et polyendocrinopathie : serait ce du simple hasard ?

Dr H. EL JADIa, Dr AA. GUERBOUBa, Dr A. MEFTAHa, Dr A. MOUMENa, Dr S. SELLAYa, Dr A. LABIEDa, Dr M. BENKACEMa, Dr A. ELMASMOUDIa, Dr S. ELMOUSSAOUIa, Pr G. BELMEJDOUBa

a service d'endocrinologie, hôpital militaire d'instruction mohamed V, Rabat

Introduction :

  Les polyendocrinopathies auto-immunes (PEA) sont des maladies rares caractérisées par la coexistence d’au moins deux déficits endocriniens liés à un mécanisme auto-immun, avec parfois une ou plusieurs maladies non endocriniennes associées. Le diabète de type 2(DT2), considéré comme une résultante d’un désordre métabolique, peut s’associer  à une PEA : il est alors légitime de se poser la question : le DT2, est- il aussi une maladie auto immune ?

 Observation 1:

 Patiente de 24 ans, ayant une forte hérédité diabétique , suivie pour une PEA type IIIb associant une thyroïdite auto immune  et une anémie de Biermer .Par ailleurs , DT2  depuis 2006 bien équilibrée sous régime seul. Les anticorps anti GAD sont négatifs.

 Observation 2 :

 Patient de 65 ans, connu DT2 depuis 20 ans ( les anticorps anti GAD sont négatifs), suivi depuis 17 ans pour une  anémie de Biermer sous vitamine B12. Le bilan thyroïdien  objective une thyroïdite auto immune. Ainsi  le diagnostic d’une PEA de type IIIb est  retenu chez notre patient.

 Discussion :

  la PEA de type III, bien que rare, est le plus souvent associée à un diabète de type 1. L'association à un DT2 serait une maladie auto-immune comme l’évoquent des études américaines et espagnoles publiées en 2013 et en 2014  et qui incriminent les  lymphocytes T ( Th2 et T régulateur) dans le  maintien de l’homéostasie glucidique. Les lymphocytes B exercent également un effet  via la production d’anticorps. Probablement, nos concepts actuels ne seront pas ceux de demain !

 

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