A. Bachelot*a (Pr), C. Nicolasa (Dr), J. Dulona (M.), M. Bidetb (Dr), M. Lebana (Dr), JL. Golmarda (Dr), M. Polakb (Pr), P. Tourainea (Pr)

a Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière-Charles Foix, Paris, FRANCE ; b Hôpital Necker Enfants Malades, Paris, FRANCE

* anne.bachelot@aphp.fr

Objectif: La reprise spontanée de la fonction ovarienne n’est pas un phénomène rare chez les patientes ayant eu un diagnostic d’insuffisance ovarienne prématurée (IOP). Notre objectif est de décrire l’évolution de cette reprise d’activité ovarienne.

Patients et Méthodes : Etude transversale sur l'incidence cumulée de la reprise de la fonction ovarienne dans une cohorte de patientes avec IOP et sur les facteurs de risque d'arrêt cette reprise au cours du suivi.

Résultats: Cinq cent sept patientes ont été incluses, avec un suivi de 3,4±4,1 années [0-29]. Au cours du suivi, 117 (23%) présentaient une reprise de la fonction ovarienne. La poursuite de la reprise de la fonction ovarienne était observée chez 75% des patientes à 1an, 44 % à 5 ans et 26 % après 10 ans. Cinquante-cinq patients (47%) ont connu une interruption de leur reprise au cours de la période de suivi. Les facteurs de risque pour l’interruption de la fonction ovarienne étaient en analyse univariée, les niveaux élevés de FSH et de DHEA à l'évaluation initiale et en analyse multivariée, les niveaux élevés de FSH (1,89 [1.10-3.23], p=0,03) et l'âge avancé au moment du diagnostic (1,53 [1,01-2,33], p=0,04).

Conclusion: la reprise de la fonction ovarienne n’est pas un phénomène rare ou bref chez les femmes avec IOP. L'identification des facteurs prédictifs de cette reprise, ainsi que sa durée, permet d’améliorer notre connaissance de l'histoire naturelle de cette maladie, et la prise en charge médicale des patientes.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.