Z. Hadj Ali*a (Dr), N. Boussettaa (Dr), L. Metouia (Dr), B. Louzira (Dr), S. Othmania (Dr), I. Gharsallaha (Dr), F. Ajilia (Dr)

a Hôpital Militaire Principal de Tunis, Tunis, TUNISIE

* hadjalinbz@gmail.com

Introduction

La paralysie périodique hypokaliémique thyréotoxique (PPHT) est une complication neuromusculaire de l’hyperthyroïdie, rare (2 %). Elle touche le sujet jeune de 20 à 40 ans, le plus souvent de sexe masculin. Nous rapportons l’observation d’un patient suivi pour une paralysie périodique d’origine thyréotoxique.

Observation

Il s’agit d’un patient âgé de 33 ans, suivi pour PPH diagnostiquée devant : cliniquement : une tétraparésie régressive, récidivante et biologiquement : une hypokaliémie à 2 meq/L. Devant la présence d’un goitre à l’examen clinique, un bilan thyroïdien fait a montré une hyperthyroïdie périphérique. L’échographie cervicale a objectivé un goitre homogène avec une fixation homogène et intense à la scintigraphie thyroïdienne. Le diagnostic de maladie de Basedow a été retenu. Le patient a été mis sous Thyrosol (30 mg/j) avec Normocardil (120mg/j) avec une bonne évolution.

Discussion et conclusion :

La PPHT correspond à une paralysie neuromusculaire accompagnée d’une hypokaliémie, secondaire à une thyréotoxicose. Il s’agit d’une urgence diagnostique et thérapeutique. En effet sa gravité réside dans les troubles du rythme cardiaque secondaires à l’hypokaliémie. Les pompes Na+/K+ ATPase, acteurs majeurs de l’influx du potassium dans les myocytes, jouent un rôle prépondérant dans la physiopathologie de la PPHT. Elle se manifeste par des épisodes récurrents de faiblesse musculaire pouvant aller jusqu’à la tétraparésie ou la paralysie complète flasque et qui durent de deux heures à deux jours. Le traitement doit être à la fois symptomatique et étiologique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.