N. Bchir*a (Dr), A. Jaidanea (Dr), S. Mahjoubia (Dr), I. Oueslatia (Dr), H. Ouertania (Dr)

a Hôpital militaire de Tunis, Tunis, TUNISIE

* bchirnajla@yahoo.com

Objectif :

Relever les caractéristiques clinico-biologiques et de l’imagerie des patients consultants pour gynécomastie afin de mettre en route une démarche diagnostique.

Patients et méthodes :

Étude rétrospective de 35 patients hospitalisés ou adressés à la consultation d’endocrinologie pour exploration d’une gynécomastie entre 2013 et 2017.

Résultats :

L’âge moyen des patients est de 36,6 ans (min :21 ;max :66). La gynécomastie était bilatérale dans 71% des cas et unilatérale dans 29% des cas. Elle était de stade I dans 23%, de stade II dans 49% et de stade III dans 28% des cas (classification de Simon). Les marqueurs tumoraux étaient négatifs dans 86% des cas, positifs dans 3% et non faits dans 11% des cas. L’échographie testiculaire non faite dans 34% des cas, était normale dans 63% et a montré un nodule testiculaire dans 3% des cas. Concernant les étiologies : la gynécomastie pubertaire est retrouvée dans 26% des cas ; l’hypogonadisme dans 20% des cas dont un syndrome de klinefelter; médicamenteuse dans 20%; sénile dans 6% ; hyperthyroïdie 6% ; insuffisance rénale 3% ; insuffisance hépatique 3% ; tumorale dans 3% et idiopathique dans 16% des cas. Dix-sept pour cent des patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical (dont l'étiologie était une gynécomastie péripubertaire persistante ou bien idiopathique), 20% d’un traitement médical à base d'androgène local; l’abstention avec surveillance dans 52% des cas et l’arrêt du médicament en cause dans 11% des cas.

Discussion

Même si la gynécomastie péri-pubertaire est l’étiologie la plus fréquente, la gynécomastie peut révéler ou accompagner une affection grevant le pronostic vital.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.