N. Guizani*a (Dr), A. Mzabia (Dr), G. Sbouia (Dr), F. Mkaouara (Dr), A. Rezguia (Dr), J. Anouna (Dr), M. Karmania (Dr), F. Ben Fredja (Dr), C. Laouania (Dr)

a Service de médecine interne, CHU Sahloul, Sousse, TUNISIE

* nesrineguisani@gmail.com

Objectif :

Déterminer les différentes comorbidités et complications associées à l’hypothyroïdie.

Patients et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective ayant intéressé 67 patients ayant une hypothyroïdie primitive. Nous avons déterminé les différents troubles métaboliques et les complications cardiovasculaires associés à l’hypothyroïdie.

Résultats :

Il s’agit de 45 femmes et 22 hommes, l’âge moyen était de 63,92 ± 20 ans. L’hypothyroïdie était découverte devant des signes évocateurs : une constipation dans 40,3 % des cas, une asthénie (50,7 % des cas) et un œdème généralisé (7,4% des cas). La découverte de l’hypothyroïdie était fortuite dans 25, 3% des cas. Les facteurs de risque cardiovasculaire chez ces patients étaient : un diabète (40,3% des cas), une hypertension artérielle (HTA) dans 25,3% des cas, une dyslipidémie (56,7%) et une obésité (19% des cas). Une stéatose hépatique était notée à l’échographie abdominale dans 12% des cas. La prévalence du syndrome métabolique était de 43,3 %. Une insuffisance coronarienne a été retrouvée chez 26,66 % des patients, un trouble de rythme cardiaque chez 8,9% des malades. Une rhabdomyolyse était constatée dans 24% des cas et une anémie dans 60% des cas.La prise en charge de l’hypothyroïdie était basée sur la L-thyroxine et les traitements spécifiques des différentes comorbidités. L’évolution était marquée par l’amélioration des anomalies hématologiques (89 % des cas) et de la dyslipidémie (60% des cas).

Conclusion :

La fréquence élevée des comorbidités associées telles que le diabète, l’HTA, l’obésité et la dyslipidémie sont susceptibles d’augmenter le risque cardiovasculaire de l’hypothyroïdie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.