V. Pascal*a (Dr), E. Feigerlovaa (Dr), MO. Ganne-Devoneca (Dr), M. Kleina (Pr), B. Guercia (Pr)

a Service d'endocrinologie, diabétologie et nutrition, CHRU de Nancy, Nancy, FRANCE

* v.pascal-vigneron@chru-nancy.fr

Objectif: La littérature montre une augmentation du nombre des sujets référés pour la dysphorie de genre (DG) dans les différents centres experts avec une évolutivité de sex-ratio. Les donnés épidémiologiques n’ont pas été à présent étudiées de façon formelle en France. Nous rapportons l’expérience du CHRU de Nancy.

Patients et méthodes : Etude rétrospective, descriptive portant sur l’échantillon des personnes référées par un psychiatre pour la DG, selon les critères diagnostiques du DSM-V, dans le service d’endocrinologie au CHRU de Nancy entre janvier 2002 et décembre 2017 sans modifications des modalités du recrutement.

Résultats : Au total 224 sujets (134 assignés hommes à la naissance) ont été référés entre 2002 et 2017 ; en moyenne 7.2 sujets par année jusqu’en 2013 avec une augmentation à 27.3 sujets par année à partir de 2014. Lors de la 1ère évaluation, les sujets assignés femmes à la naissance (24.2 ± 6.7 ans) sont en moyenne significativement plus jeunes que les sujets assignés hommes à la naissance (35.6 ± 11.2 ans) (P<0.05). Le sex-ratio masculin/féminin diminue de 1.9 à 0.9 entre 2002 et 2017 avec l’inversement du sex-ratio au profit du sexe de naissance féminin à partir de l’année 2016 chez les sujets jeunes âgés moins de 25 ans.

Conclusion : En concordance avec la littérature (Aitken et al, J Sex Med. 2015), nos observations suggèrent un changement de sex-ratio chez les sujets jeunes au profit du sexe de naissance féminin. L’intérêt d’études épidémiologiques est justifié reconnaissant les modifications actuelles du système de classification.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.