E. El Felaha (Dr), M. Yazidia (Dr), I. Oueslatia (Dr), I. Sebaia (Dr), W. Griraa (Dr), F. Chakera (Dr), M. Chihaouia (Dr), H. Slimane*a (Pr)

a Université de Tunis El Manar - faculté de Médecine de Tunis - Hôpital La Rabta, Tunis, TUNISIE

* hediahouissaslimane@gmail.com

La surcharge pondérale est de plus en plus constatée chez les diabétiques de type 1 (DT1), souvent considérés comme normo-pondéraux. Le but de notre travail était de déterminer la prévalence du surpoids et de l’obésité dans une population de DT1 et d’identifier les facteurs prédisposants.

Méthodes :

Il s’agit d’une étude transversale menée chez 100 DT1 ayant bénéficié d’un examen clinique incluant les mesures anthropométriques. Le surpoids et l'obésité ont été déterminés par le calcul de l'Indice de Masse Corporelle (IMC) et définis respectivement par un IMC≥25 Kg/m² et un IMC≥30 Kg/m².

Résultats :

L’âge moyen des patients était de 31,4±9,8 ans. Le sex-ratio (F/H) était de 0,9. La prévalence du surpoids était de 36% et celle de l’obésité était de 5%. Les sujets ayant une surcharge pondérale étaient significativement plus âgés (36,4±9,6 vs 32,5±9,7 ans, p=0,049), plus fréquemment de sexe féminin (sex-ratio F/H=1,7 vs 0,6, p=0,01) et sous un nombre d’injection d’insuline plus important (3,0±0,8 vs 2,6±0,9, p=0,04). Leur diabète était plus ancien (12,7±8,5 vs 9,3±7,7 ans, p=0,03) et leur niveau socio-économique plus fréquemment médiocre (p=0.04).Ces patients pratiquaient moins d’activité physique (30,4 vs 54,5%, p=0,01) et étaient plus souvent sous insuline humaine (47,3 vs 23,1%, p=0.03). Les complications micro et macroangiopathiques étaient plus fréquentes chez les patients ayant une surcharge pondérale (p=0,01). Le taux d’HbA1c n’était pas associé à la surcharge pondérale.

Conclusion :

Parmi les facteurs associés à la surcharge pondérale chez le DT1, certains sont modifiables. Ainsi une approche préventive moyennant une éducation thérapeutique ciblée est nécessaire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.