S. Arfaa (Dr), H. Nouiraa (Dr), M. Thabetb (Dr), F. Boubakera (Dr), B. Zantour*a (Pr), O. Berrichea (Pr), MH. Sfara (Pr)

a Service d’Endocrinologie et de Médecine Interne CHU Tahar Sfar, Mahdia, TUNISIE ; b Service d’Endocrinologie et de Médecine Interne CHU Tahar Sfar, Mhadia, TUNISIE

* bahazantour@yahoo.fr

Introduction :

L’hypothyroïdie périphérique est fréquemment associée aux différentes maladies auto-immunes (MAI), la maladie de Basedow à un degré moindre. L’objectif de notre travail était de déterminer la prévalence et le type des pathologies MAI associées à une dysthyroïdie chez des patients hospitalisés dans un service de médecine interne.

Matériels et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée dans un service de médecine interne entre 2013 et 2017. Dix patients suivis pour une dysthyroïdie associée à une ou plusieurs maladies auto-immunes ont été colligés.

Résultats :

Nous avons colligés dix patients (9 femmes et 1 homme). Huit patients avaient une hypothyroïdie périphérique et deux patientes avaient une maladie de Basedow. L’âge moyen de diagnostic de la MAI était à 57,2 ans (34-72). Les MAI associées ont été diagnostiquées après la dysthyroidie par un délai moyen de 5,7 ans (0-15). Le diagnostic des deux pathologies était simultané chez une patiente. Les maladies associées étaient un syndrome de Sjörgen (n=5), une sclérodermie systémique (n=2), une insuffisance surrénale périphérique (n=2), une anémie de Biermer (n=2), un purpura thrombopénique immunologique (n=1), un diabète de type I (n=1) et une cirrhose biliaire primitive (n=1). Quatre patientes avaient deux pathologies auto-immunes associées à dysthyroïdie.

Conclusion :

Le syndrome de Sjörgen est la connectivite la plus fréquemment associée à une dysthroidie. Il s’agit souvent d’une thyroïdite de Hashimoto. Sa découverte doit inciter à la recherche de MAI associées.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.