D. Ben Sellem*a (Pr), N. Lounissia (Mlle)

a Université de Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Institut Salah Azaiez, Service de Médecine Nucléaire, Tunis, TUNISIE

* bensellemdorra@gmail.com

Objectif : L’adénome toxique est une tumeur bénigne souvent solitaire et hyperfonctionnelle. Il est dû dans la plupart des cas à une mutation somatique, activatrice du récepteur de la TSH. Il représente la deuxième cause d’hyperthyroïdie. Le traitement par l’iode 131 s’impose de plus en plus comme le traitement de choix. Le but est de démontrer son efficacité thérapeutique sur cette endocrinopathie.

Patients et méthodes : 18 patients (17 femmes et 1 homme) d’âge moyen 45 ans présentant un adénome toxique ont été colligés sur une période de 7 ans. Ils ont bénéficié, avant l’irathérapie, d’une scintigraphie, 24h après l’ingestion d’une activité de 150 µCi d’iode 131. Une surveillance clinico-biologique était assurée les six premiers mois.

Résultats : La scintigraphie thyroïdienne a objectivé un nodule chaud qui était extinctif dans 6 cas. Les activités thérapeutiques moyennes d’iode 131 étaient de 534,78±99,26 MBq (14,45±2,86 mCi). L’activité médiane était de 555 MBq (15 mCi). Les extrêmes variaient de 555 à 814 MBq (15 à 22 mCi). Au bout de 6 mois et pour les 13 patients dont l’évaluation du statut thyroïdien était disponible, 2 patients étaient en hypothyroïdie, 9 en euthyroïdie et 2 en hyperthyroïdie, soit une efficacité thérapeutique chez 11 patients.

Discussion : L’administration de forte activité thérapeutique d’iode 131, dont les effets et les complications sont quasi-nuls, a fait preuve d’une très bonne efficacité dés la première cure. L’irathérapie s’impose alors comme un traitement de première intention de l’adénome toxique vu qu’il est peu agressif, facilement réalisable et peu coûteux.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.