R. Ghammama (Dr), N. Zammita (Dr), S. Ben Fredja (Dr), Y. Hasni*b (Dr), I. Elechiic (Mlle), W. Dhouibd (Dr), F. Chouikhad (M.), J. Maatouga (Dr), H. Ghannema (Pr)

a Université de Sousse, Faculté de Médecine de Sousse, Hôpital Farhat Hached, Service d'Epidémiologie «LR19SP03», Sousse, TUNISIE ; b Université de Sousse, Faculté de Médecine de Sousse, Hôpital Farhat Hached, Service d'Endocrinologie, Sousse, TUNISIE ; c Faculté de Médecine de Sousse, Sousse, TUNISIE ; d Hôpital Farhat Hached, Service d'Epidémiologie, Sousse, TUNISIE

* y.hasni@gmail.com

Objectif: Déterminer la prévalence de la surcharge pondérale et son association avec les problèmes de santé mentale chez les adolescents de la région de Sousse, Tunisie.

Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale durant l’année scolaire 2017-2018. La taille d’échantillon nécessaire était de 1314 adolescents. Après avoir obtenu le consentement des parents, les élèves ont rempli un questionnaire auto-administré en arabe à propos des caractéristiques sociodémographiques, des habitudes de vie, de la santé mentale et des addictions. Le poids et la taille des participant ont été pris.

Résultats : Au total 1399 lycéens ont participé dont 39,5% des garçons. La moyenne d’âge était de 17±1,5 ans.

Selon les critères de l'IOTF, la prévalence de la surcharge pondérale était de 27,4% [IC95%:25,0%-29,7%], celle de surpoids était 20,4% [IC95 %(18,3%-22,8%)], et celle de l’obésité était 7% [IC95 %(5,6%-8,4%)].

Parmi les enfants en surcharge pondérale 54,3% présentaient des troubles anxieux très probables contre 46,3% dans le groupe à poids normal (OR=1,56;p=0,006). Dans le groupe surcharge pondérale, 28,5% des répondants avaient une Alexithymie possible comparé à 23% dans le groupe à poids normal (OR=1,53;p=0,036).

Il n’y avait pas d’association significative entre la dépression, la faible estime du soi et le profil pondéral des adolescents dans notre population.

Conclusion : L’association entre les troubles de santé mentale et la surcharge pondérale reste un élément important à dépister et à évaluer chez les adolescents. Une approche multisectorielle devrait être adoptée au niveau des structures éducationnelles afin d’agir sur ces troubles.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.