M. Majdoub*a (Mlle), I. Rojbia (Dr), I. Ben Nacefa (Pr), M. Hajera (Mlle), N. Mchirguia (Pr), K. Khiaria (Pr)

a Hôpital Charles Nicolle, Tunis, TUNISIE

* majdoubmarwa14@gmail.com

Les maladies auto-immunes (MAI) affectent 5 à 8% de la population mondiale. Elles peuvent s’associer entre elles, avec les dysthyroïdies auto-immunes ou d’autres formes de dysthyroïdie.

Objectif : Evaluer des MAI les plus associées aux dysthyroïdies.

Patients et Méthodes : Etude rétrospective incluant 48 patients atteints de dysthyroïdie en association avec une ou plusieurs MAI.

Résultats : Une prédominance féminine était objectivée (72,9%). L’âge moyen du diagnostic de la dysthyroïdie était de 40,2 ans, il précédait le diagnostic de la MAI dans 47,8% des cas. Des antécédents familiaux de MAI étaient rapportés chez 20,8% des patients.

La moitié des patients avaient une hyperthyroïdie dont 91,7% Maladie de Basedow. La deuxième moitié avait une hypothyroïdie dont 87,5% thyroïdite de Hashimoto.

Le diabète type 1 était l’endocrinpathie auto-immune la plus fréquemment retrouvée (22,9%) suivie par la maladie d’Addison dans 18,8% des cas dont 66,7% syndrome de Schmidt. L’anémie de Biermer était présente chez 22,9% patients, la maladie cœliaque 14,6%, le Vitiligo 12,5%, la myasthénie 6,3% associés à la maladie de Basedow, l’alopécie 6,3%, la polyarthrite rhumatoïde 6,3%, le lupus érythémateux disséminé 4,2%, le syndrome Gougeront Jörgen et le psoriasis chacun 2,1%.

Discussion :

Les MAI sont observés aussi bien au cours des hyperthyroïdies que des hypothyroïdies. Les dysthyroïdies auto-immunes, partageant un même mécanisme pathogénique avec l’ensemble des MAI, sont les plus décrites. Cette association peut interférer avec la présentation clinique des dysthyroïdies. Il semble que le terrain génétique et l’altération du système immuno-neuro-endocrinien pourraient favoriser l’apparition des MAI.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.