H. Mosbah*a (Dr), M. Coupayea (Dr), M. Tauberb (Pr), F. Jacquesc (M.), K. Clémentd (Pr), JM. Opperta (Pr), C. Poitoud (Pr)

a Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Centre de référence Maladies Rares (PRADORT, Syndrome de Prader-Willi et autres formes rares d’obésité avec troubles du comportement alimentaire), Service de Nutrition, Hôpital Pitié-Salpêtrière., Paris, FRANCE ; b Centre de Référence du Syndrome de Prader-Willi et autres syndromes avec troubles du comportement alimentaire (PRADORT), Service d’Endocrinologie, Obésités, Maladies osseuses, Génétique et Gynécologie, Hôpital des Enfants, CHU, Toulouse, FRANCE ; c Sorbonne Université/INSERM, Nutrition et Obésité : Approches Systémiques « NutriOmics », Paris, FRANCE ; d Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Centre de référence Maladies Rares PRADORT, Service de Nutrition, Hôpital Pitié-Salpêtrière. Sorbonne Université/INSERM, Nutrition et Obésité : Approches Systémiques « NutriOmics »., Paris, FRANCE

* helena.mosbah@aphp.fr

L’épidémie de COVID-19 a conduit à un confinement durant 8 semaines. Chez les adultes, le syndrome de Prader-Willi (SPW) regroupe des troubles du comportement alimentaire souvent associés à une obésité, une déficience intellectuelle, des troubles comportementaux. L’objectif était d’évaluer l’impact du confinement sur leurs comportements et leur santé.

Entre mi-avril et mi-mai, 84 adultes SPW (Centre de Référence, Pitié-Salpêtrière) ont répondu à un questionnaire clinique (téléconsultations). Les thématiques incluaient les conditions du confinement, l’activité physique, l’alimentation, les problèmes médicaux, le vécu psychique. Une automesure du poids était réalisée.

Les patients (femmes 54%, disomie 55%) étaient âgés de 28,7±8,7 ans avec un IMC moyen de 36,6±10,7 kg/m². Soixante-dix pour cent étaient confinés au domicile parental, 70% en Ile de France. La perte de poids moyenne a été de -0,8±3,0 kg (-1,0±3,1% [-9,2;+6,2]). Les patients ayant perdu du poids (n=38,-3,1±2,5 kg) avaient un IMC inférieur à ceux en ayant pris (n=22,+2,3±1,5 kg) (34,2±8,9 versus 40,4±9,5 kg/m², p=0,01), et indiquaient avoir plus souvent augmenté leur activité physique (26% versus 5%, p=0,04) et amélioré leur alimentation (50% versus 14%, p=0,006). Treize pour cent ont présenté une majoration des troubles comportementaux. Onze patients (13%) ont eu des cas contacts de COVID-19, deux cas (2,4%) de COVID non sévères ont été diagnostiqués.

Le confinement chez des adultes SPW a été bien vécu dans la majorité des cas et s’est associé, chez la moitié des sujets, à une perte de poids, parallèlement à des modifications favorables du mode de vie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.